Publié le : 23 mars 20216 mins de lecture

Le fonctionnement du monde du travail est actuellement une source de frustration pour beaucoup de salariés. L’organisation de l’entreprise est très rigide, les managers fonctionnent encore souvent comme des « petits chefs », il est difficile de mettre en avant ses propres projets ou centres d’intérêt. Le fonctionnement hiérarchique, souvent archaïque, est également une contrainte pour beaucoup: certains voudraient davantage d’autonomie, pouvoir choisir leur mission plus librement, pouvoir progresser dans leur carrière au rythme de leurs forces et de leurs compétences. Si certains se projettent dans une carrière d’auto-entrepreneurs, d’autres hésitent à sauter le pas, compte tenu des risques que représente le fait de créer sa propre société. Il existe un statut hybride, conjuguant la protection et le statut du salariat, mais permettant beaucoup plus de liberté et d’autonomie dans l’exercice de ses missions. C’est le portage, une solution innovante qui connaît de plus en plus de succès depuis une quinzaine d’années. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Qu’est-ce que le portage, concrètement?

A la différence d’un contrat de travail, un contrat de portage et signé entre trois protagonistes. Il y a le travailleur, l’entreprise de portage, et le client. La relation entre le travailleur et la société de portage s’apparente à celle d’un employeur avec son salarié: le travailleur touche un salaire, il a une fiche de paie, l’employeur prélève des cotisations exactement comme pour un salarié traditionnel. Mais la relation avec le client est-elle, basé sur une collaboration commerciale, le client versant un chiffre d’affaires en contrepartie de la prestation effectuée par le travailleur. Ce chiffre d’affaires est la base du revenu du travailleur, une fois transformé en salaire par la société de portage. Ce dispositif très innovant a conquis énormément d’anciens salariés. Il leur donne la possibilité de développer leurs compétences et leur clientèle, bien au-delà de ce qu’aurait eu faire un salarié sous contrat de travail. Toutefois, les travailleurs continuent de cotiser pour les régimes d’avantages sociaux, la retraite, leur impôt est prélevé à la source comme pour les salariés, et ils ont un statut de salarié qui est maintenu. Cliquez ici pour plus d’infos.

Quels métiers se prêtent vraiment au portage?

Apparu depuis un certain nombre d’années maintenant, le portage a été assoupli ces dernières années par la législation. Il est maintenant possible pour beaucoup de salariés de basculer sur ce dispositif de faire avancer plus vite leur carrière. C’était au départ essentiellement les métiers de l’informatique qui étaient intéressés par le dispositif. Même s’ils représentent toujours une part importante des travailleurs en portage, beaucoup d’autres métiers se sont convertis à ce mode de fonctionnement. C’est une alternative très intéressante contrats freelance, qui sont moins protecteurs. Des consultants, des développeurs, des chefs de projet, les métiers de la maîtrise d’ouvrage ou de la maîtrise d’œuvre sur de gros programmes, beaucoup de prestations intellectuelles s’accommodent parfaitement d’un fonctionnement en portage. Cela donne beaucoup de souplesse à la relation de part et d’autres, côté travailleur tout comme côté client. L’intermédiaire, la société de portage, est rémunéré par des frais de gestion, qui restent modérés.

Portage: la possibilité de doper sa rémunération

Le portage offre une réelle possibilité d’augmenter ses revenus, car à la différence d’un salaire, le revenu du travailleur n’est pas soumis aux mêmes règles de redistribution. Dans une entreprise, quel que soit le chiffre d’affaires du contrat de prestation, le salarié touchera un niveau de rémunération correspondant à sa valeur sur le marché, ou en tout cas, aux conditions qu’il a négociées pour son contrat de travail. Au mieux, peut-il espérer une part variable supérieure si la qualité de son travail le justifie. L’approche en portage est différente: le chiffre d’affaires correspondant à la prestation effectuée revient au travailleur pour déterminer sa rémunération, déduction faite des prélèvements en vigueur. Il peut donc y avoir une très forte augmentation de revenus, entre un salaire de contrat de travail standard et le chiffre d’affaires d’une prestation en portage salarial.

Comment simuler son futur revenu sous le statut de portage?

Pour se faire une idée précise du revenu mensuel que l’on peut générer en portage, on peut aisément trouver en ligne un simulateur prenant en compte les différents paramètres pour déterminer le salaire qui se déclenchera, selon le chiffre d’affaires généré. Concrètement, le calcul de ce revenu mensuel sera fonction des frais de gestion que la société de portage retiendra, ainsi que toutes les cotisations habituelles que le salarié connait déjà: cotisations retraite, cotisations prévoyance, URSSAF etc… Le simulateur permet donc d’avoir une idée précise des montants, et peut aider également à fixer le taux horaire à facturer à l’entreprise cliente. En effet, le travailleur en portage aura son mot à dire pour choisir ses clients, pour fixer le prix de ses prestations. Il devient réellement acteur de sa rémunération et de l’évolution de sa carrière.