Une entreprise est une œuvre de création humaine. Les associés versent des sommes qui méritent de produire des intérêts. Cette rémunération du compte courant d’associé est soumise à des calculs spécifiques. Vous vous demandez certainement comment déduire ces intérêts ? Découvrez des exemples concrets ci-dessus.

Qu’est-ce qu’un compte courant ?

Pour améliorer la trésorerie de la société, les associés et la direction peuvent faire des avances appelées compte courant. Un compte courant désigne donc les montants versés par les associés à la trésorerie de la société pendant une durée indéterminée. Mais il désigne aussi les sommes à virer aux associés. Dans ce cas, il peut s’agir d’une rémunération, des dividendes... comme convenu par la société. Des intérêts sont perçus sur ces montants. Puis, ces intérêts sont soumis à un plafonnement du taux et peuvent dépendre de la date d’échéance de la rémunération du compte courant d’associé. Le traitement comptable des partenaires fait la distinction entre le compte courant d’associé, les comptes courants bloqués d’associés et les comptes bloqués. Le taux pour la rémunération du compte courant d’associé possède un plafonnement maximal qui suit une règle stricte et qui doit être respecté. Il s’obtient en calculant la moyenne arithmétique des taux trimestriels.

Taux d'intérêt sur les comptes courants

Les intérêts sur le compte courant d'un associé sont calculés en multipliant le montant prêté à la société par un taux d'intérêt. Ce taux est généralement convenu par écrit. Une équation mathématique très simple régit le calcul : intérêt de rémunération du compte courant d’associés = taux d'intérêt x montant emprunté. Dans le cas le plus simple, supposez que le montant est emprunté pour toute l'année. Les partenaires ne font pas d'autres apports et ne remboursent pas les parts durant cette période. Voici un exemple d’application. Un associé laisse 5 000 euros dans son bureau pour toute l'année 2019. La rémunération est fixée par l'assemblée générale à 5 %. Les intérêts sur le compte courant sont calculés comme suit : 5 000 × 5 % = 250 €.

Calcul de l’intérêt du compte courant pour des variations des parts versées

Si le solde du compte courant change au cours de l'année en raison d'investissements supplémentaires ou de distributions par les actionnaires, la date d'échéance du prêt de l'entreprise est prise en compte. Ce calcul des intérêts nécessite un calcul au prorata du nombre de jours ou de mois. Il faut alors appliquer la formule ci-après : intérêt = somme prêtée × taux × nombres de jours avant échéance/36000. Et pour plusieurs versements, il suffit de faire la somme des intérêts produits par chaque montant cumulé. Voici un exemple pour appliquer le calcul. Le 1er janvier de l'année, le partenaire N bénéficie d’une rémunération du compte courant de 20 000 €. Le 1er avril de l'année, l'associé N paie une facture de 2 000 € au nom de la société. Le 15 juillet de l'année N, il prélève 3 500 €. Le 10 septembre, il ajoute 1 000 €. Le 15 décembre, un versement de 1 000 € supplémentaires est préconisé. Supposez que l'intérêt sur le compte courant du partenaire est de 3 %. Les jours sont calculés selon le code du commerce et sont basés sur 30 jours par mois ou 360 jours par an.

Résultats :

  • Pour le premier apport, intérêt = 20 000 × 3 × 90 / 36000 = 150 €
  • Le second mouvement donne un intérêt de 22 000 x 3 × 105 / 36000 = 192,5 €
  • Le prélèvement du 15 juillet diminue la valeur du compte courant et l’intérêt correspondant s’élève à : 18 500 x 3 × 55 / 36000 = 84,792 €
  • La dernière action permet d’obtenir un intérêt égal à 19 500 x 3 × 95 / 36000 = 154,375 €
  • L’intérêt global est donné par la somme de ces intérêts intermédiaires, à savoir 581,667 €